miércoles, 1 de junio de 2011

Marie-Antoinette d'Autriche

Maria Antonia Josepha Johanna de Habsbourg-Lorraine, plus connue sous le nom de Marie-Antoinette d'Autriche ou Marie-Antoinette de France (Vienne, 2 novembre 1755 – morte guillotinée à Paris, le 16 octobre 1793), était archiduchesse d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, dauphine de France, reine de France et de Navarre (1774–1792), épouse de Louis XVI, roi de France. Elle était la sœur de Joseph II d’Autriche et de Léopold II d’Autriche. Elle fut surnommée l'Autrichienne dès son arrivée en France « Madame Déficit » et, plus tard, « Madame Véto ».

Marie-Antoinette est la quinzième et avant-dernière enfant de l’empereur germanique François Ier de Lorraine et de l’archiduchesse d’Autriche, reine de Hongrie et de Bohême Marie-Thérèse dite "La Grande", au milieu de leurs cinq fils (Joseph l’héritier du trône, Léopold, Charles, Ferdinand et Maximilien) et de leurs huit filles (Marie-Anne, Marie-Christine, Marie-Élisabeth, Marie-Amélie, Marie-Jeanne, Jeanne-Gabrielle, Marie-Josèphe, Marie-Caroline).
Elle naît le 2 novembre 1755, au palais de la Hofburg, à Vienne. Ses parrain et marraine sont le roi Joseph Ier de Portugal et son épouse la reine Marie-Anne d'Espagne. On apprend quelques jours plus tard qu'un tremblement de terre a ravagé Lisbonne la veille de la naissance de l'archiduchesse, jour de la Toussaint (tremblement de terre de Lisbonne). D'aucuns y verront - surtout après coup - un mauvais présage.
L'archiduchesse est baptisée sous les prénoms Maria Antonia Josepha Johanna. Elle est aussitôt confiée aux « ayas », les gouvernantes de la famille royale (Mme de Brandeiss, puis la sévère Mme de Lerchenfeld) et partage son enfance entre le palais de la Hofburg à Vienne et le château de Schönbrunn. Marie-Antoinette reçoit une éducation où le maintien, la danse, la musique et le paraître occupent l’essentiel de son temps et ne bénéficie d’aucune instruction politique. À dix ans, elle a du mal à lire ainsi qu’à écrire en allemand, parle peu et difficilement le français auquel elle préfère l’allemand, et très peu l’italien – trois langues qui étaient alors parlées couramment dans la famille impériale. Elle apprend aussi quelques rudiments de latin. À cette époque, la cour d’Autriche possède une étiquette beaucoup moins stricte que celle de Versailles, les danses y sont moins complexes, le luxe y est moindre et la foule moins nombreuse. La jeune Maria Antonia Josepha est très proche de sa plus jeune sœur aînée, Marie-Caroline, qui deviendra reine de Naples en épousant Ferdinand Ier des Deux-Siciles. La légende veut aussi que la jeune Marie-Antoinette ait rencontré l’enfant prodige Mozart à cette cour, et qu’il l’aurait demandée en mariage.
Sa mère Marie-Thérèse, comme tous les souverains de l’époque, met le mariage de ses enfants au service de sa politique diplomatique qui vise à réconcilier, après des décennies de guerres fratricides, les Habsbourg et les Bourbons, et faire ainsi face aux ambitions de la Prusse et de l'Angleterre. Ainsi, parmi les sœurs aînées de Marie-Antoinette, Marie-Christine, l’enfant préféré de l’impératrice, peut épouser en 1766 l'homme qu'elle aime, Albert de Saxe, créé duc de Teschen, et elle sera nommée avec lui régente des Pays-Bas en 1780. En revanche, Marie-Amélie épouse contre son gré, en 1769, Ferdinand Ier, duc de Parme, et Marie-Caroline épouse en 1768 Ferdinand IV, le roi de Naples et des Deux-Siciles, après que deux sœurs successivement promises au jeune monarque sont mortes prématurément.
Le mariage entre le dauphin – futur Louis XVI – et Marie-Antoinette doit concrétiser la réconciliation des deux Maisons les plus prestigieuses d'Europe. Seul le mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne un siècle auparavant avait eu un semblable retentissement. Par ailleurs, on n'avait pas vu une archiduchesse d'Autriche sur le trône de France depuis Élisabeth d'Autriche, épouse de l'éphémère Charles IX en 1570.
Le 17 avril 1770, Marie-Antoinette renonce officiellement à ses droits sur les couronnes dépendant de la Maison d’Autriche. Le 19 avril 1770, on célèbre son mariage par procuration, à six heures du soir, dans l'église des Augustins. Deux jours plus tard, elle quitte Vienne, pour ne jamais y revenir. Elle a 14 ans.
En chemin, elle croise le cortège de sa tante paternelle Anne Charlotte de Lorraine, qui, comme toute sa famille, est résolument opposée à l'alliance avec la France qui a dépossédé ses ancêtres des duchés sur lesquels ils avaient régné près de sept-cents ans…
Le grand rite de « remise de l'épouse » est une tradition de l'Ancien Régime : au moment de quitter le Saint-Empire, tous les biens venant de son pays d’origine, même ses vêtements, lui seront retirés dans un bâtiment construit tout exprès sur l'île aux Épis, au milieu du Rhin, en face de la ville de Kehl. Les deux entrées de ce bâtiment étaient disposées de telle manière qu’elle y entre du côté autrichien et en ressorte en France.
Marie-Antoinette traverse ensuite son nouveau pays et s'arrête notamment à Nancy, ex-capitale du Duché de Lorraine devenu français depuis seulement 4 années. Elle se recueille en l'église des cordeliers, devant les tombeaux de ses ancêtres paternels, les ducs de Lorraine et de Bar. La jeune princesse va ensuite attendre la cérémonie de son mariage près de Paris au château de la Muette, dont le dauphin avait pris possession en 1764.

No hay comentarios:

Publicar un comentario