martes, 24 de mayo de 2011
Le Festival de Cannes
Le Festival de Cannes, fondé en 1946 sous l'égide de Jean Zay, ministre des Beaux-arts du Front populaire, et appelé jusqu’en 2002 le Festival international du film, est un festival de cinéma international se déroulant, durant douze jours, annuellement à Cannes (Alpes-Maritimes, France).
Il est devenu, au fil des années, le plus médiatisé au monde, et son influence n'a cessé de croître grâce aux médias et sponsors présents à cette occasion, notamment lors de la cérémonie d'ouverture et de la traditionnelle montée des marches : le célèbre tapis rouge et ses vingt-quatre « marches de la gloire ». Malgré ce prestige, le Festival a souvent été critiqué, et il fut à l'origine de plusieurs scandales ou controverses que relayèrent magazines et journaux, français et étrangers.
Chaque année, durant la seconde quinzaine de mai, la ville de Cannes est envahie par des cinéastes et prise d'assaut par des milliers de photographes. C'est au Palais des Festivals et des Congrès, situé sur le boulevard de la Croisette, que les principales projections ont lieu.
Parallèlement au Festival, plusieurs sections ont été créées au fil des ans. Parmi elles, on retrouve la Quinzaine, la Cinéfondation, la Semaine de la critique, Un certain regard, et surtout le Marché du film de Cannes, le premier au monde, en importance. Durant ces festivités, l'occasion est donnée aux nombreux producteurs et distributeurs présents sur place de trouver des partenaires pour le financement de leurs projets de films, ou de vendre les œuvres déjà tournées aux distributeurs et télévisions du monde entier.
Bien que faisant initialement figure de manifestation touristique et mondaine4, le Festival a été créé pour récompenser le meilleur film, le meilleur réalisateur ou le meilleur acteur et la meilleure actrice d'une compétition internationale de films. Pourtant, au fil des années, d'autres prix décernés par un jury de professionnels, d'artistes et d'intellectuels, sont apparus et sont venus se rajouter au prestige cannois, comme le Prix du Jury, le Grand Prix et surtout la Palme d'or. Aujourd'hui, la sélection officielle se veut le reflet de la production cinématographique mondiale. La compétition met généralement en exergue le cinéma d'auteur ou de recherche.
L'Église et la sélection
Il est rare que l'Église s'immisce dans le monde du cinéma et celui du Festival de Cannes. Il lui est toutefois arrivé de condamner certains films. En 1960, l'Osservatore Romano, journal du Vatican, publia sept virulents articles contre le film italien La dolce vita de Federico Fellini qui venait d'obtenir la Palme d'or. Les catholiques étaient menacés d'excommunication s'ils voyaient le film, et ce n'est qu'en 1994, quelques mois après la mort du réalisateur Federico Fellini, que l'Église leva son interdiction. En revanche, les Jésuites défendirent le film. Le Ministère de la Culture censurera des parties du film170.
En 1961, le film Viridiana de Luis Buñuel fut interdit dans son pays, l'Espagne, alors sous dictature franquiste et condamné fermement par l'Église catholique qui le jugeait blasphématoire. Cela n'empêcha pas le jury du Festival de lui décerner la Palme d'or.
Les différends entre Cannes et l'Église catholique se poursuivent de nos jours, par exemple en 2006, pour le Da Vinci Code de Ron Howard. Ce long métrage ouvrit le Festival de Cannes 2006, bien qu'il fut critiqué dans le monde religieux.
Des associations catholiques menèrent plusieurs campagnes contre ce film en détériorant par exemple les affiches publicitaires, même si le Vatican condamnait tout boycott et action contre ce long métrage : il disait qu'« il y avait plus important à faire dans le monde, que les faits du film étaient faux, et qu'il ne servait donc à rien de se défendre ».
À cause du public
Le public s'est quelquefois manifesté contre les professionnels du cinéma durant la remise des prix. En 1960, le long métrage L'Avventura, premier volet d'une trilogie aussi composée de L'Éclipse et La Nuit, de Michelangelo Antonioni reçut un accueil très froid à Cannes. Ce film fut hué par le public lors de sa projection car l'absence d'éclaircissement sur la disparition d'Anna avait été mal comprise. De plus, le public lança des tomates sur le réalisateur et l'actrice lors de la remise du prix du Jury. Une réaction plus isolée mais non moins radicale eut lieu durant le Festival de 1987. Cette année-là, le film Yeelen de Souleymane Cissé représentait le cinéma africain à Cannes — pour la première fois depuis 1946 — et remporta le prix du Jury. Lors de la remise du prix, un homme s'empara du micro et cria : « Alors, sale nègre, quel effet ça te fait d’avoir un prix ? ». Le réalisateur lui arracha le micro et lui lança au visage. Maurice Pialat, qui avait été encouragé par Souleymane Cissé lorsque le public huait son film, s'interposa. Ce fut la première fois que deux réalisateurs présents au Festival de Cannes s'unissaient contre un membre du public.
Les séances de remises de Palmes d'or ne furent pas épargnées par les réactions hostiles du public, notamment durant l'édition 1987, lorsque Maurice Pialat fut récompensé pour Sous le soleil de Satan, ou encore en 1994 lors de la remise du prix à Quentin Tarantino pour son Pulp Fiction. Les deux réalisateurs réagirent vivement : Pialat répondit au public « Si vous ne m'aimez pas, sachez que je ne vous aime pas non plus ! », et leva le poing au ciel ; Tarantino répondit par un doigt d'honneur.
by:Wikipedia
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